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Politique Marcelin Alinou 2025-02-25 247 Vues Comments (0 Comment(s))

Affaire Opiangha : l’UDIS sous le feu des critiques pour sa demande de non-lieu anticipée

Depuis l’éclatement de l’affaire Opiangha, les réactions se multiplient. Parmi elles, celle de l’Union pour la Démocratie et l’Intégrité Sociale (UDIS) qui plaide déjà pour un non-lieu, alors même que l’accusé n’a pas encore été auditionné. Une position qui soulève de nombreuses interrogations sur le respect de la procédure judiciaire et sur d’éventuelles tentatives d’influencer l’opinion publique. 

Une requête prématurée

Selon les informations recueillies auprès de sources judiciaires, l’accusé n’a toujours pas été entendu. Or, dans toute procédure pénale, une décision de non-lieu ne peut être envisagée qu’après l’examen des faits et des auditions nécessaires, notamment celles des parties concernées. En l’occurrence, une confrontation entre Opiangha, sa fille et sa mère semble indispensable pour permettre aux magistrats de statuer en toute objectivité. 

Malgré ces évidences, l’UDIS anticipe déjà une issue favorable pour l’accusé en réclamant l’abandon des poursuites. Une démarche jugée précipitée, voire suspecte, par certains observateurs du dossier. 

Le processus judiciaire en cours

Dans cette affaire, le procureur de la République est chargé de rassembler les preuves avant de transmettre le dossier au juge d’instruction. Ce dernier a pour mission d’examiner minutieusement les éléments avant de prendre une décision, qu’il s’agisse d’un renvoi devant une juridiction ou d’un non-lieu. 

À ce stade, plusieurs étapes demeurent inachevées. La plainte déposée par la compagne d’Opiangha le 19 décembre 2024, ainsi que celle d’Obame Roland, toujours en cours d’examen, nécessitent des investigations approfondies. Demander un non-lieu avant même la clôture des auditions apparaît donc comme une ingérence dans le travail des magistrats. 

Des arguments contestés

L’UDIS s’appuie sur un rapport d’huissier pour justifier sa position. Cependant, ce document comporte plusieurs zones d’ombre : 

- Une méthodologie discutable: Les fondements factuels sur lesquels repose le rapport ne sont pas clairement établis. 

- Des omissions troublantes: Certains éléments soulevés lors des auditions n’y figurent pas. 

- Un biais potentiel: Plusieurs sources dénoncent une lecture partielle des faits visant à minimiser certaines accusations. 

Ces lacunes fragilisent la crédibilité de l’argumentaire avancé par l’UDIS et posent la question de ses véritables motivations. 

Une volonté d’influencer l’opinion ? 

En plaidant pour un non-lieu avant même que la justice ne suive son cours, l’UDIS tente-t-elle de peser sur l’issue du dossier ? Cette attitude alimente les soupçons de manipulation et d’ingérence politique. 

Dans un État de droit, la justice doit suivre son cours sans pression extérieure. Toute tentative de détourner l’opinion publique ou d’orienter une décision judiciaire doit être dénoncée. Seule une enquête approfondie et menée dans le respect des règles permettra d’établir la vérité et d’éclairer les responsabilités de chacun.

Alinou Marcelin

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