Depuis
l’éclatement de l’affaire Opiangha, les réactions se multiplient. Parmi elles,
celle de l’Union pour la Démocratie et l’Intégrité Sociale (UDIS) qui plaide
déjà pour un non-lieu, alors même que l’accusé n’a pas encore été auditionné.
Une position qui soulève de nombreuses interrogations sur le respect de la
procédure judiciaire et sur d’éventuelles tentatives d’influencer l’opinion
publique.
Une requête
prématurée
Selon les
informations recueillies auprès de sources judiciaires, l’accusé n’a toujours
pas été entendu. Or, dans toute procédure pénale, une décision de non-lieu ne
peut être envisagée qu’après l’examen des faits et des auditions nécessaires,
notamment celles des parties concernées. En l’occurrence, une confrontation
entre Opiangha, sa fille et sa mère semble indispensable pour permettre aux
magistrats de statuer en toute objectivité.
Malgré ces
évidences, l’UDIS anticipe déjà une issue favorable pour l’accusé en réclamant
l’abandon des poursuites. Une démarche jugée précipitée, voire suspecte, par
certains observateurs du dossier.
Le processus
judiciaire en cours
Dans cette
affaire, le procureur de la République est chargé de rassembler les preuves
avant de transmettre le dossier au juge d’instruction. Ce dernier a pour
mission d’examiner minutieusement les éléments avant de prendre une décision,
qu’il s’agisse d’un renvoi devant une juridiction ou d’un non-lieu.
À ce stade,
plusieurs étapes demeurent inachevées. La plainte déposée par la compagne
d’Opiangha le 19 décembre 2024, ainsi que celle d’Obame Roland, toujours en
cours d’examen, nécessitent des investigations approfondies. Demander un
non-lieu avant même la clôture des auditions apparaît donc comme une ingérence
dans le travail des magistrats.
Des
arguments contestés
L’UDIS
s’appuie sur un rapport d’huissier pour justifier sa position. Cependant, ce
document comporte plusieurs zones d’ombre :
- Une
méthodologie discutable: Les fondements factuels sur lesquels repose le rapport
ne sont pas clairement établis.
- Des
omissions troublantes: Certains éléments soulevés lors des auditions n’y
figurent pas.
- Un biais
potentiel: Plusieurs sources dénoncent une lecture partielle des faits visant Ã
minimiser certaines accusations.
Ces lacunes
fragilisent la crédibilité de l’argumentaire avancé par l’UDIS et posent la question
de ses véritables motivations.
Une volonté
d’influencer l’opinion ?
En plaidant
pour un non-lieu avant même que la justice ne suive son cours, l’UDIS
tente-t-elle de peser sur l’issue du dossier ? Cette attitude alimente les
soupçons de manipulation et d’ingérence politique.
Dans un État
de droit, la justice doit suivre son cours sans pression extérieure. Toute
tentative de détourner l’opinion publique ou d’orienter une décision judiciaire
doit être dénoncée. Seule une enquête approfondie et menée dans le respect des
règles permettra d’établir la vérité et d’éclairer les responsabilités de
chacun.
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