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Economie Marcelin Alinou 2025-03-06 33 Vues Comments (0 Comment(s))

Grève à la Comilog : Quel impact sur l’économie nationale ?

Moanda, 6 mars 2025 – La grève déclenchée par les travailleurs de la Comilog, après deux mois de négociations infructueuses, soulève des inquiétudes bien au-delà des sites miniers de Moanda. Avec une contribution annuelle estimée à 600 milliards de FCFA dans l’économie gabonaise, l’arrêt prolongé des activités de l’un des plus grands producteurs mondiaux de manganèse pourrait avoir des répercussions à grande échelle.

 

Un pilier stratégique de l’économie gabonaise

 

Filiale du groupe français Eramet, la Comilog est bien plus qu’une simple entreprise minière. Son activité est essentielle pour les finances publiques, notamment à travers les impôts, taxes et redevances minières. Le manganèse est une ressource clé pour le Gabon, représentant une part importante des exportations et des recettes en devises.

 

Si la grève se prolonge, l’impact sur les finances publiques pourrait être significatif. Les recettes fiscales issues de la Comilog sont cruciales pour le budget de l’État, et un arrêt prolongé des activités pourrait affecter le financement de divers projets gouvernementaux.

 

Des conséquences pour les travailleurs et les sous-traitants

 

Au-delà de l’impact macroéconomique, la grève touche directement des milliers de familles qui dépendent des salaires versés par l’entreprise. La Comilog affirme investir 7 milliards de FCFA par an pour le développement local, notamment dans l’éducation, la santé et les infrastructures. Une suspension des activités pourrait donc ralentir ces initiatives et affecter la qualité de vie dans la région du Haut-Ogooué.

 

De plus, de nombreuses entreprises sous-traitantes, qui dépendent directement de la production de manganèse, risquent de voir leur activité perturbée. Moins de travail signifie moins de revenus pour ces structures, ce qui peut fragiliser l’ensemble du tissu économique local.

 

Un signal d’alerte pour l’industrie minière ?

 

Le climat social est un facteur déterminant pour l’attractivité des investissements étrangers. La grève actuelle envoie un message contrasté aux investisseurs : d’un côté, elle témoigne des tensions sociales et des défis du dialogue social au Gabon, de l’autre, elle met en lumière la nécessité d’un cadre plus structuré pour la résolution des conflits dans le secteur minier.

 

La question clé est désormais de savoir combien de temps ce bras de fer durera. Si un compromis est trouvé rapidement, les effets sur l’économie resteront limités. Mais si le mouvement s’éternise, les pertes financières pourraient s’accumuler et ralentir la croissance d’un secteur clé pour le Gabon.

 

Quelle issue pour la crise ?

 

La Comilog appelle à la reprise du dialogue, tandis que les syndicats restent fermes sur leurs revendications salariales. L’État, en tant que médiateur, devra jouer un rôle clé pour éviter que la situation ne dégénère davantage.

 

En attendant, l’économie gabonaise retient son souffle : un arrêt prolongé de la production serait une mauvaise nouvelle non seulement pour la Comilog et ses employés, mais aussi pour l’ensemble du pays.

 

La Rédaction 

Alinou Marcelin

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