Dans une période où les repères se redéfinissent et où chaque mot prend un poids particulier, il devient essentiel de revenir à l’origine, à l’intention première, surtout lorsqu’il s’agit d’un projet aussi emblématique que LE RASSEMBLEMENT DES BÂTISSEURS.

Ce mouvement, rappelons-le sans détour, est né de la volonté claire et affirmée du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. À Minvoul, à Libreville, devant les siens, il a lancé cet appel à « rassembler pour bâtir ». Il en est le fondateur, le porteur, le maître. Loin d’un simple slogan politique, ce projet est l’expression vivante d’un engagement envers le peuple gabonais tout entier.

Pourtant, aujourd’hui, un débat inattendu émerge : faut-il maintenir ou non l’article défini « LE » dans la dénomination du mouvement ? Cette interrogation, bien qu’elle puisse sembler mineure au premier abord, touche en réalité à l’essence même du message présidentiel. Comme le souligne Guy Bertrand Mapangou, Président du LRB, supprimer cet article revient à affaiblir la force de l'idée originale.

Grammaticalement, l’article défini « LE » n’est pas anodin. Il marque la précision, la singularité, l’unicité. LE RASSEMBLEMENT DES BÂTISSEURS, c’est le mouvement voulu, pensé, nommé par le Chef de l’État. C’est celui qu’il a présenté comme une démarche temporaire, mais forte, un socle de rassemblement dans une phase de transition politique. Le 19 mars 2025, face à la presse, il déclarait avec clarté : 

 Â« Le Rassemblement des Bâtisseurs est un mouvement ad hoc que nous avons mis en place et après l'élection chacun va rejoindre son parti ou son association. »

Et d’ajouter une précision qui a le mérite d’être sans ambiguïté : 

 Â« Je ne veux pas être tenu par un quelconque parti ou une quelconque association, je suis l'homme du peuple et l'homme de tous les Gabonais qui veulent voter pour moi. » A-t-il déclaré à nos confrères de Gabon Média Time.

Dans cette déclaration, tout est dit :

LE RASSEMBLEMENT DES BÂTISSEURS n’est ni un parti, ni une organisation politique traditionnelle. C’est une dynamique, un élan voulu par un homme qui a choisi d’unifier plutôt que de diviser. Dès lors, pourquoi vouloir en altérer la forme, sinon au risque d’en trahir le fond ?

Dans ces circonstances exceptionnelles que traverse le Gabon, rester fidèle aux mots du Chef de l’État, c’est aussi rester fidèle à sa vision. C’est donner à ce mouvement toute sa légitimité, toute sa force symbolique, et surtout, toute la clarté nécessaire pour mobiliser et fédérer.

Alors, oui, LE RASSEMBLEMENT DES BÂTISSEURS doit rester tel quel, dans son intitulé, dans sa forme, dans son esprit. Pour respecter la parole du fondateur. Pour honorer l’élan collectif. Pour bâtir, ensemble, sur des bases solides et sincères.

La Rédaction