Derrière les
appels à la mobilisation et les discours en faveur de la justice sociale, des
révélations troublantes jettent le trouble sur la sincérité du mouvement
d’humeur initié par le Syndicat des professionnels du ministère des Mines et
des Ressources géologiques (Sypromines). En toile de fond : intérêts
particuliers, privilèges controversés et soupçons de manipulation interne.
Selon des
informations émanant de sources fiables, tout aurait commencé par des doléances
pour le moins atypiques. Le syndicat, dirigé par Gisèle Nyangui, aurait exigé
du ministre Gilles Nembé qu’il remanie son cabinet. Une revendication
inhabituelle pour une organisation syndicale, traditionnellement centrée sur
les conditions de travail. Une source interne, sous couvert d’anonymat,
s’interroge : « Depuis quand un syndicat décide-t-il de la composition d’un cabinet
politique ? »
Des
revendications au parfum de privilèges
Autre point de
friction : la demande d’un véhicule de liaison et d’un budget de fonctionnement
spécifique pour le syndicat. Des requêtes rarement vues dans la sphère
administrative, qui soulèvent des interrogations sur la bonne utilisation des
ressources publiques.
Plus dérangeant
encore, des sources sûres informent de ce que la présidente du syndicat aurait
tenté, en vain, de faire inscrire les noms de ses proches dans les listes des postes
budgétaires octroyés par le chef de l'État, au détriment des Gabonais dûment
enregistrés. Une contradiction flagrante avec son discours public, et qui
entame davantage sa crédibilité.
Des hauts cadres
du ministère en embuscade
Enfin, plusieurs
sources pointent une instrumentalisation du mouvement par certains hauts
responsables de l’administration, tapis aussi bien au niveau du Secrétariat
général que dans certaines directions techniques. Ces derniers sont soupçonnés
d’avoir détourné des fonds liés à l’attribution des cartes d’Expart. Et le
timing de cette agitation coïncide étrangement avec une intensification des
contrôles à ce sujet.
Un ministre
ferme, un message clair
Dans ce
contexte, le ministre des Mines et des Ressources géologiques, Gilles Nembé, a
tenu à recadrer le débat : « Notre devoir est de servir la République, pas
des intérêts privés ou corporatistes. Le président Brice Clotaire Oligui Nguéma
nous appelle à une transformation en profondeur. Le ministère des Mines doit
être un pilier de la diversification économique du Gabon. Cela passe par
l’équité, la rigueur, et l’abandon des pratiques du passé. »
Finalement, que
reproche-t-on réellement au Ministre ?
MAX
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